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L'action du film se passe de nos jours, dans la propriété du grand peintre Edouard Frenhofer, sise dans le midi de la France. Le drame se joue en cinq grandes journées, encadrées par une journée-prologue et une journée épilogue. Il concerne la remise en chantier d'un tableau légendaire, La Belle Noiseuse, abandonné par Frenhofer il y a une dizaine d'années, et pour lequel jadis sa femme avait servi de modèle. C'est Marianne, sur une proposition de Nicolas, qui servira cette fois de modèle pour cette remise en oeuvre dangereuse. C'est à une sorte de suspense psychologique que J. Rivette nous invite sous l'apparence d'un film sur la création artistique. D'une caméra légère, il investit l'écran de ses personnages, dans une approche retenue et pudique, les situant d'abord dans de magnifiques plans d'ensemble avant d'aborder les gros plans. De même le peintre esquisse les ébauches, avant de réaliser son oeuvre (signalons que le peintre Bernard Dufour a prêté sa main à Michel Piccoli).

Création artistique --- Peinture --- Dessin --- Années 1990 --- France

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Henri-Georges Clouzot tente de déchiffrer la conception d’une œuvre en filmant le peintre Pablo Picasso réalisant une œuvre en moins de cinq minutes dans les studios de la Victorine à Nice. Henri-Georges Clouzot mit au point un système complexe et habile qui permet de voir en temps réel la création d’un tableau sur notre écran. Grace à des encres spéciales, les dessins du maître Espagnol apparaissent directement à l'écran par transparence en changeant, évoluant et se métamorphosant. À travers les apparitions à l’écran de toiles, le cinéaste pose une réflexion sur l’artiste ainsi que sur les mécaniques et les affres de la création.

Peinture --- Arts plastiques --- Création artistique --- Artiste --- Cubisme --- Sculpture --- Dessin --- Création artistique --- Art moderne

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Le 30 octobre 1967, Joseph Morder commence une expérience unique: un journal intime filmé en Super-8. Les Nuages américains (journal filmé neuf) est l'un des épisodes du journal filmé que Joseph s'autorise à montrer au public. L'histoire de ce film est celle d'un voyage que le cinéaste effectue aux USA en 1982. Mais comme tous les journaux filmés de Joseph Morder, il s'agit avant tout d'un voyage intérieur poétique, un voyage dans le flux de conscience de l'auteur...

Super 8 --- Portrait --- Voyage --- Création artistique --- États-Unis

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Entre les dalles de béton des grandes villes surgissent les plantes sauvages : arbre à papillons, armoise, séneçon... Sur les murs fleurissent les tags : Escro, Odsu, Idiot, Ralers, Jerve... Traquées, éliminées, plantes et signatures rejaillissent pourtant sans cesse. Et si les tags se révélaient à qui tente de les déchiffrer ? Sont-ils vraiment si dénués de sens ? Qui sont ces tagueurs qui arpentent nos rues endormies ?Aux frontières du questionnement et de la fascination, "Mauvaises herbes" porte un regard malicieux et lucide sur l'univers underground du tag à Bruxelles. Sur fond de poème urbain, les réalisatrices livrent enfin la vision des acteurs de ce mouvement, entre urgence et geste artistique.

Pratique urbaine --- Graffiti --- Art urbain --- Création artistique --- Réalisatrice --- Bruxelles

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Ce coffret rassemble quelques premières chorégraphies de Anne Teresa De Keersmaeker, filmées par trois cinéastes, ainsi que des compléments.1. "Fase" (2002 - 57') de Thierry De Mey"Fase", qui date du début des années quatre-vingt, est l'une des premières chorégraphies d'Anne Teresa De Keersmaeker dont la compagnie Rosas fêtait son vingtième anniversaire en 2002. Dansée par la chorégraphe flamande et sa comparse francophone Michèle Anne De Mey - devenue depuis lors, elle aussi, une chorégraphe renommée -, elle s'articule autour de quatre pièces du compositeur minimaliste américain Steve Reich : "Piano Phase", "Come Out", "Clapping Music" et "Violin Phase". À partir du canevas de sons de violon ou de piano, de la voix d'un militant noir américain ou de claquements de mains, Reich - et De Keersmaeker - travaillent sur la répétition de motifs courts qui par des micro-glissements changent une structure en phase en motif déphasé, un équilibre statique en déséquilibre dynamique.Comme pour "Rosas danst Rosas", le metteur en scène et compositeur minimaliste Thierry De Mey a choisi pour le tournage de la version cinématographique de la chorégraphie des architectures signifiantes: une usine ancienne à Anvers, le toit d'une usine contemporaine à Anderlecht, les locaux de répétitions de Rosas à Forest ou le croisement de deux allées boisées dans le Parc de Tervueren. Très loin du simple enregistrement d'un spectacle filmé, la danse est ici magnifiée par les puissances du cinéma : cadrages, angles de caméra, montage... Et une oeuvre minimaliste et répétitive, qu'on aurait pu craindre austère, révèle un dynamisme insoupçonné.2. "Rosas danst Rosas" (1996 - 57') de Thierry De MeyC'est dans les locaux d'une école construite à Louvain par le célèbre architecte moderniste Henri Van de Velde que le metteur en scène et compositeur minimaliste Thierry De Mey a tourné "Rosas danst Rosas", basé sur la chorégraphie éponyme d'Anne Teresa De Keersmaeker. Très loin du simple enregistrement d'un spectacle filmé, les deux auteurs repensent celui-ci en fonction de l'espace qui les accueille : contrastes entre les mouvements courbes et organiques des quatre danseuses principales et les lignes des carrelages et verrières, déclinaisons chromatiques, captation presque magique de la lumière naturelle... Inventé pour capter les corps en mouvements, le cinéma est aussi un art du temps qui s'écoule. Par un montage alternant scansions, accélérations et moments plus suspendus, le musicien De Mey articule un film éminemment dynamique.3. "Hoppla !" (1988 - 53') de Wolgang KolbCe film reprend deux chorégraphies d'Anne Teresa De Keersmaeker sur des musiques de Béla Bartók : "Mikrokosmos", sept pièces pour deux pianos, et le "Quatuor à cordes n°4". Dans un processus de recréation de l'oeuvre, la caméra scrute les interactions qui se créent entre les danseurs et les musiciens présents dans la salle : aux deux pianistes de "Mikrokosmos", Walter Hus et Stefan Poelmans, répondent deux danseurs, tandis que quatre danseuses dialoguent avec les instrumentistes du Mondriaan Quartet (Prunella Pacey, Edwin Blankenstijn, Eduard Van Regteren Altena, Jan Erik Van Regteren Altena). Le film a été tourné dans le décor austère de la Bibliothèque de l'Université de Gand, construite par Henry van de Velde.4. "Répétitions" (1984 - 42') de Marie AndréMarie André tisse un rapport subtil avec la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker et les danseuses de sa compagnie Rosas. La vidéo trahit et souligne à la fois l'espace-temps de la danse, la caméra épouse et brise les mouvements des danseuses, le cadrage révèle l'effort et le bonheur de leur corps, le montage rend compte dans le désordre de la genèse d'"Elena's Aria", une chorégraphie produite en 1984.

Danse --- Portrait --- Création artistique --- Chorégraphie --- Danse contemporaine --- Réalisatrice --- Louvain --- Gand